27 et 28 Mars 2025
W:Halll Auditorium
Woluwe-Saint-Pierre
Les troubles neurodéveloppementaux touchent un nombre important de jeunes enfants. Ces difficultés ne sont pourtant repérées que relativement tard. Le plus souvent lorsque le jeune enfant fréquente l’école maternelle.
Un consensus scientifique se dégage cependant aux niveaux national et international (COMSMEA, CRéSaM, UNICEF) pour demander que le repérage soit le plus précoce possible. Cette problématique est encore peu connue des professionnels de première ligne. La symptomatologie est silencieuse et peut passer inaperçue.
La plasticié cérébrale est maximale dans la première année et, par conséquent, rend primordial le repérage précoce afin de pouvoir mettre en place des prises en charge adaptées. À l’inverse, un repérage tardif, et donc un accompagnement retardé, peuvent avoir un impact majeur néfaste sur l’enfant et sur la qualité́ du système familial.
Quel travail de prévention et/ou de repérage serait-il donc possible de proposer dans le champ de la périnatalité ?
Pour ce congrès de mars 2025, nous donnerons la parole à des intervenants spécialisés dans le domaine de la périnatalité et dans celui des 1000 premiers jours, c'est-à-dire dès la conception du bébé jusqu’à l’âge de 2 ans.
S’il nous a semblé important de mettre l’accent sur la dynamique psychomotrice du bébé, « le premier langage du bébé, c’est son corps ». Nous avons aussi désiré être au plus proche des interrogations du quotidien pour ce tout-petit.
Peut-on intervenir tôt ? Peut-on améliorer la trajectoire développementale de certains bébés ? Peut-on accompagner les professionnels dans leurs interrogations, leur intérêt, leur désir d’agir au mieux ? Dans la valorisation de leurs compétences ? Dans leur habilité à créer du travail en réseau ? dans leur enthousiasme ?
Place aux échanges !
Psychologue et Psychomotricienne à la crèche Saint-Joseph de Bruxelles
Yanis MOHAMMEDI, Psychomotricien
Emma FLOCH, Psychologue clinicienne
Cécile UNGER, Cadre de santé
Gaelle BRODER, Pédopsychiatre cheffe de service
Pédopsychiatre, a exercé pendant 20 ans à l'institut Paoli-Calmettes, Centre régional de lutte contre le cancer Provence-Alpes-Côte-d'Azur à Marseille, où il était responsable du département de psychologie clinique.
Kinésithérapeute et Ostéopathe depuis 27 ans, Docteure en psychologie (difficultés corporelles du bébé à risque d'autisme), Psychologue clinicienne, participe à plusieurs recherches sur les mouvements généraux (néonataux et intra-utérins).
Kinésithérapeute pédiatrique, Responsable pédagogique, Praticien libéral au cabinet de rééducation pédiatrique Luciole, Expert en General Movements Assessment, Membre du comité pédagogique DIU troubles de l'oralité alimentaire Paris/Lille, Expert HAS
Docteur en psychologie, Psychomotricienne, Chargée de recherche au CHI de Créteil, Attachée au Laboratoire de Psychopathologie et Processus de santé de l'Université Paris-Cité
Directrice de recherche au CNRS, travaille au Centre de Recherches en Psychologie et Neurosciences (CRPN) à Marseille (AMU-CNRS), Auteure de travaux sur le développement sensorimoteur, chez l’enfant typique et atypique.
Kinésithérapeuthe formée en pratiques psychomotrices et en compréhension des troubles psychiques. Enseignante et Formatrice, Présidente de l'Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones de 2014 à 2021, Membre du groupe d’experts en santé mentale au Conseil Supérieur de la Santé.
Kinésithérapeute pédiatrique formée Bobath. Bilan des bébés et jeunes enfants dans le cadre de la convention anciens grands-prématurés à l’Hôpital Erasme. Consultations en suivi du développement de bébés et jeunes enfants présentant des troubles du mouvement, neuro-moteurs, sensori-moteurs, des troubles du tonus, de la posture, à Bruxelles.
Pédopsychiatre-Psychanalyste, Professeur émérite de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Université Paris-Cité, Président de l’Association Pikler Lóczy-France, Président de l’Association Européenne de Psychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent.
Psychologue, Psychothérapeute, titulaire d'un doctorat, Professeure dans la filière en psychomotricité à Genève (HETS, HES-SO), accompagne les familles et les bébés en périnatalité en s'appuyant sur la théorie de l'attachement et sur l'approche sensorimotrice.
Psychologue, Psychanalyste, formée au Bilan Sensori-Moteur André Bullinger, responsable à La Cardère, Equipe de soins pédopsychiatriques précoces à domicile (0-3 ans) du Grand Hôpital de Charleroi (CPJ).
Ergothérapeute co-responsable du centre lausannois d’ergothérapie, Formateur en France et en Suisse, spécialisé dans la prise en charge globale et précoce des bébés et des enfants ayant des dysfonctionnements, Co-auteur du film « Le chemin du développement », et Co- auteur du livre « Le développement sensori-moteur de l’enfant, de la naissance à 3 ans ».
Docteure en Psychologie, Psychologue clinicienne, a enseigné à l’Université du Surrey en Angletterre, a travaillé en pédopsychiatrie (Centre Ressources Autisme et unité d’intervention précoce TSA) et, aujourd'hui, en neuropédiatrie à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles.
Psychomotricienne, Praticienne du bilan et de l'approche sensori-motrice d'André Bullinger, Formatrice ABSM (Association des praticiens du bilan sensori-moteur André Bullinger).
Psychomotricienne, Praticienne du bilan et de l'approche sensori-motrice d'André Bullinger, Formatrice ABSM (Association des praticiens du bilan sensori-moteur André Bullinger).
" Avec les tout-petits, on ne prédit pas l’avenir. On crée l’avenir. "
« Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants. », Nelson Mandela.
La prévention en crèche est un défi majeur, essentiel pour garantir à chaque enfant un développement global harmonieux dès son début de vie.
Actuellement, l'Office de la Naissance et de l'Enfance (ONE) met l’accent sur une approche médicale, avec des consultations ponctuelles du médecin en poste, limitant ainsi la prévention à des moments précis pour l’enfant et à des données principalement liées à sa santé (suivi de la courbe staturo-pondérale, vaccination, …)
Pourtant, chaque jour, des professionnelles qualifiées accueillent et observent les enfants, détectant leurs forces et vulnérabilités au fil du temps. A la crèche Saint-Joseph, nous avons donc développé des outils pour repérer les situations sensibles et intervenir de manière adéquate, bienveillante et pro-active.
Lors de cette présentation, nous partagerons avec vous les méthodes et les outils que nous avons mis en place pour assumer pleinement notre responsabilité en matière de prévention.
Les enjeux sont considérables mais les défis le sont tout autant.
A l’heure où la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de sensibiliser et former les acteurs de l’intervention précoce au repérage des troubles du développement, l’Unité de Soutien au Développement du Bébé a réalisé un important travail de collaboration avec les professionnels de la petite enfance. Des actions de sensibilisation au repérage très précoce des signes d’alertes sont dispensées auprès des professionnels des crèches depuis plusieurs années. De plus, dans le cadre d’une recherche action sur les enfants de 4 à 14 mois, l’unité a créé des outils de repérage destinés aux professionnels de crèche. Ce travail de partenariat ainsi que les outils fournis ont permis de détecter des décalages dans le développement psychique ou psychomoteur chez des bébés et de les orienter sur l’unité pour une évaluation clinique. En fonction de cette évaluation, ils ont pu bénéficier de soins au sein de l’USDBB. Après plusieurs mois de collaboration, quel est le devenir de ces bébés repérés ? Comment ce travail a-t-il modifié les pratiques de terrain des professionnels de crèches ?
L'incorporation biologique, l'épigénomique environnementale et sociale, l’acronyme DOHaD, tout cela vous parle ? Euh ... encore très confusément ?
Alors tentons ensemble de débroussailler ces nouveaux territoires des 1000 premiers jours qui nous rappellent (ou nous apprennent) que, de leur préconception aux premières années de leur vie, les enfants incorporent biologiquement le monde matériel et social dans lequel ils vivent. Leur environnement physique, social et psychosocial a en effet un impact majeur sur nombre des processus biologiques qui vont définir leur état de santé physique et mentale ... et celui des générations suivantes !
Vous imaginez dès lors bien les enjeux sociaux, éthiques et légaux de ces questions, décisives, et qui nous engagent au quotidien dans notre mission d’offrir un environnement de vie sain, harmonieux et bienveillant à tous les enfants du monde.
Le mode de déplacement des jeunes enfants sur les fesses, ou 'marche fessière', questionne régulièrement les parents et les professionnels de la petite enfance. Il fait même parfois débat !
Comment définir ce mode de déplacement ? Est-ce que cela concerne beaucoup d’enfants ? Y-a-t-il des causes identifiables ou des prédispositions ? Est-ce que ce mode de déplacement avant la marche a des conséquences ? Est-il associé à des particularités du développement psychomoteur ?
Nous nous appuierons sur les données de la littérature scientifique pour tenter de répondre à ces questions tout aussi passionnantes les unes que les autres, afin de mieux comprendre le développement psychomoteur des tout-petits et disposer d’éléments complémentaires pour accompagner au mieux les familles.
Il y a plus de 10 ans l'UNISEF pointait l'importance des 1000 premiers jours de vie de l'enfant dans sa famille et dans son environnement. Cette période sensible a fort impact d'épigénèse et d'épigénétique implique un environnement enrichi et ajusté à l'enfant pour favoriser un développement harmonieux. Le développement psychomoteur, le lien social, les apprentissages ont été bien décrits dans les différentes conférences menées par des groupes de travail sur ces 1000 premiers jours de vie. Quand on parle d'alimentation, on oublie souvent aussi les périodes sensibles du développement des compétences alimentaires académiques. L'enjeu du projet alimentaire ne peut pas uniquement se résumer à une courbe staturo-pondérale et de la nutrition. Apprendre à téter, déglutir, sentir, gouter, apprécier, mastiquer, manger seul, partager un repas avec relation sont autant de l'éléments essentiels au développement alimentaire. Pour notre communauté médicale, quand la courbe de poids est correcte tout semble aller pour le mieux puisque les enjeux épigénétiques et de santé liés à la prise de poids sont préservés. Pour les parents les enjeux sont ceux du repas quotidien, du biberon à la cuillère le cheminement est singulier. L'enjeu est de développer son autonomie alimentaire pendant les 1000 premiers jours de vie pour arriver vers deux ans aguerri dans son projet alimentaire pour aborder la symbolique alimentaire qui va bouleverser les expériences autour du temps du repas. Cette période relativement naturelle s'appelle la néophobie alimentaire, elle implique un investissement quotidien des familles et des éducateurs pour re-aimer beaucoup d'aliments qui deviennent suspects à cause de leur couleur, leur goût ou de leur présentation. Cette phase entre 2 et 9 ans bouscule les liens autour du repas, "il ne mange rien", il n'aime plus les légumes", "c'est un combat quotidien à chaque repas", avec beaucoup de professionnels qui n'ont pas les compétences pour accompagner les familles, parfois avec des discours culpabilisant pour des parents qui s'impliquent quotidiennement. Devenir un jeune mangeur est donc un projet sous influence, entre la génétique, l'environnement humain, les conseils à tout va ou les méthodes universelles issus d'expériences d'histoires singulières, il est souvent difficile de s'y retrouver pour les familles et les caregivers. Découvrir les chemins de la bouche est donc une histoire de neurosciences et de lien social où l'empathie et la bienveillance doivent être au coeur de nos prises en charge.
L'intérêt de l'évaluation des mouvements généraux dans le repérage des bébés fragiles n'est plus à démontrer. Nous aborderons plus spécifiquement les caractéristiques des nouveau-nés à risque d'autisme, à partir des résultats d'une recherche menée en collaboration avec une équipe japonaise. L'aspect thérapeutique sera détaillé à partir de vidéos, principalement autour du protocole de guidance parentale "Jouons Ensemble: Eveil sensorimoteur des mouvements généraux".
La présentation met en lumière les similitudes et complémentarités de l’approche du bébé par le psychomotricien et par le kinésithérapeute.
Chacun dans leur domaine, ils se retrouvent pour se pencher sur le bébé et l’accompagner dans son développement. Les professionnels observent attentivement les compétences et difficultés corporelles, les indices corporels et les particularités de chaque enfant pour adapter leur intervention. L'observation est essentielle durant les soins, autant qu’une connaissance fine du développement psychomoteur.
Le soin de kinésithérapie est un travail corporel, lié au mouvement, au tonus et à la relation. Le kinésithérapeute facilite une motricité harmonieuse et fonctionnelle, notamment par la régulation tonique et l’adaptation de l’environnement.
Le psychomotricien met l'accent sur la relation engagée avec l'enfant. Il veille au développement psychomoteur global, s'adaptant aux manifestations toniques et aux vécus émotionnels, en tenant compte de sa propre implication.
En complémentarité, ils cherchent à comprendre la singularité de l'enfant et le rendre acteur de son développement.
L’enfant qui vient au monde interagit immédiatement avec son environnement et son corps dont il découvre les potentialités de l’un par l’autre. Le développement sensorimoteur s’inscrit, ainsi, dans une perspective exploratoire de l’espace proche d’abord et du lointain sitôt qu’une forme de déplacement est maîtrisée : reptation, marche à quatre pattes et enfin marche bipède ! Au grès de son humeur et de son développement, l’enfant entretient des liens corporels particuliers, distants ou proches, intentionnels ou fortuits (gestes, mouvements, postures), emprunts ou dénués d’émotions, en réponses aux sollicitations spatiales, sociales et culturelles qui lui sont proposées. Ce dialogue corporel est possible grâce à un couplage fonctionnel précoce qui est réalisé entre l’environnement perçu, aussi bien physique que social, et l’action engagée pour agir sur cet environnement. Pour cela, les caractéristiques de notre corps ainsi que ses interactions avec le milieu qui nous entoure sont représentées dans notre cerveau. Toutes les perceptions sensorielles sont sollicitées pour alimenter ces nouvelles représentations. Ainsi les représentations du corps en action jouent, très tôt, un rôle structurant pour la mise en place d’un ensemble de fonctions cognitives, sous-tendues par des dynamiques neuronales complexes au service de l’épanouissement d’une motricité exploratoire, efficace et harmonieuse, en lien avec des expériences sensorielles singulières ou plurielles toujours au service du relationnel.
La réflexion sur les causes des difficultés psychiques et des troubles mentaux renvoie à plusieurs modèles.
Compte tenu de l’immaturité initiale particulière du bébé humain (sa néoténie), la causalité épigénétique est certainement appelée à se développer intensément car elle permet de dépasser les clivages entre organogenèse et psychogenèse d’une part et entre clinique de l’instant et clinique de l’histoire d’autre part.
La grande place laissée à l’épigenèse dans l’espèce humaine est source d’une diversité stupéfiante et elle débouche tout naturellement sur des enjeux éthiques importants pour les adultes qui prennent soin des bébés (parents et professionnels).
L’ensemble de ces réflexions s’applique parfaitement à la question de la vulnérabilité et surtout si l’on se réfère à une topique des liens qui précède probablement les deux topiques freudiennes classiques compte tenu de l’indifférenciation initiale du bébé.
Lorsqu'un enfant vulnérable paraît, les inquiétudes, incertitudes et autres imprévisibilités qui entourent la naissance peuvent figer le temps autant que les corps. La rencontre mutuelle, les échanges de tendresse et la découverte sensorielle dans le corps à corps avec le bébé peuvent manquer douloureusement. Le soutien au bébé en lui donnant des points d'appui lui permettent de se mettre en mouvement et d'animer ainsi la rencontre avec ses parents. C'est tout ce travail sensible qu'Ayala Borghini cherche à insuffler aux professionnels œuvrant en périnatalité.
Durant les deux premières années de vie de l’enfant, le repérage des signes de troubles du développement et de la communication est une étape délicate. Ouvrir le dialogue entre famille et professionnels, mettre des mots sur les particularités développementales du bébé demandent tact et respect de la temporalité de chacun. Ce lent processus confronte les parents à de longues attentes et à une solitude douloureuse. Les mois filent souvent à ne savoir que faire, que penser, tandis que le lien avec le bébé s’enlise sous les effets des communications entravées et des particularités sensori-motrices et tonico-émotionelles. Pourtant, ces mois se révèlent incroyablement précieux pour initier une démarche précoce de soins. C’est ce dont témoigne l’expérience clinique de La Cardère, une équipe de soins pédopsychiatriques précoces. Orientée entre autres par les références "Bullingérienne" et psychanalytique, cette équipe met en œuvre des soins pluridisciplinaires intégrés, destinés aux petits de 0 à 3 ans, ceci exclusivement à domicile et toujours en présence des parents. Le colloque permettra de présenter les fondements de ce dispositif, où la contenance de l’équipe et des constellations transférentielles ont une fonction essentielle. Dans la rencontre sensible avec le tout-petit, la prise en considération, hic et nunc et en présence de ses parents, de ses particularités développementales soutient l’enfant à rester acteur dans son environnement. Elle aide ses parents à s’engager avec lui dans ses recherches de points d’appuis. L’histoire périnatale du bébé s’invite alors souvent dans la rencontre, avec des effets de relance inattendue. Une brève vignette l’illustrera. Si les dispositifs de repérage précoce tendent à s’intensifier, n’y a-t-il pas urgence, en aval, de proposer ce genre de soins dans cette période si sensible du développement ? C’est ce à quoi invitera cet exposé.
L’agrippement, la fixation et la tension des systèmes sensori-toniques du bébé sont des contraintes qui limitent les capacités d’interaction entre celui-ci et les parents. La liberté posturale, qu’elle soit passive et « organisée » (mise en forme posturale) ou active (postures finalisées stables et dynamiques), permet au bébé de ressentir, de partager et de communiquer dans un dialogue sensori-tonique avec les parents. Cette liberté posturale permet le développement de bons outils d’interaction, tels que la bouche, les yeux et les mains. Ces outils vont servir à faciliter des coordinations partagées entre l’enfant et les parents.
Le nouveau né, regroupé dans une forte hypotonie du tronc et une hypertonie des membres, s’ajuste continuellement à la pesanteur (flux gravitaire). Le réajustement continu et la régulation des positions sont encore fortement influencés par une activité réflexe, par la respiration (tonus pneumatique) et par la succion (flexion-regroupement). Le bébé présente une variabilité de contact (pression) qui va permettre une mise en forme posturale ou des mouvements généraux, libre de tout agrippement, fixation ou tension. Ces contacts vont progressivement s’ajuster et s’organiser de manière plus active vers des appuis stables et dynamiques et ainsi façonner une empreinte au cœur de la sensibilité profonde.
Du premier âge à la marche, le développement postural ainsi que les changements de positions s’organisent autour des trois axes corporels (frontal, sagittal et vertical) de manière relativement synchrone lors de l’acquisition des postures couchées (décubitus dorsal, décubitus ventral), assise, de quatre pattes et de la posture debout. Cet axe corporel en trois dimensions est essentiel à la stabilité posturale physique et psychique, aux coordinations diverses, aux fonctions instrumentales et au fonctions affectives.
Les signes de retard de développement sont souvent précoces, visibles dès le premiers mois et premières années de vie. Ils s’expriment généralement à travers le corps, la communication et l’interpersonnel. Pourtant, force est de constater qu’ils sont tardivement relevés par les professionnels. Il existe pourtant des outils et stratégies spécifiques permettant d’améliorer les pratiques de surveillance développementale, le repérage et le dépistage : observations plus structurées, carnet de santé spécifique, grilles de référentiels, tests de dépistage et développementaux ... Sans oublier les fameux « red flags », ces signes d’alerte absolus encore trop peu connus des intervenants. Car qui dit dépistage précoce dit prises en charge précoces avec, à la clé, la majoration d’un pronostic plus favorable.
La sensori-motricité est au cœur du développement du bébé et du jeune enfant, particulièrement lorsqu’il est vulnérable. Dès sa vie in utéro puis après la naissance, porté par ses interactions dans son environnement physique et humain, il utilise ses sens, son tonus, ses postures et sa motricité pour bien grandir. Il est acteur de son développement. La naissance est pour lui un bouleversement sensoriel majeur. André Bullinger, avec sa conceptualisation de l’axe de développement, souligne l’importance de l’espace de la pesanteur : plongé dans un environnement nouveau, le nourrisson quitte l'espace aquatique de l'utérus pour celui de la pesanteur terrestre. Nous verrons comment l’intégration de la pesanteur permet au bébé de s’organiser pour se verticaliser, d’habiter son corps et d’interagir avec son environnement.
Soirée du 26 Mars
rue Emmanuel Mounier, 51
1200 Woluwe-Saint-Lambert, Belgique
Colloque des 27 et 28 Mars
avenue Charles Thielemans, 93
1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique
Le prix annoncé pour les journées comprend un sandwich à midi et un café durant les pauses.
Il est possible de participer à une seule journée, aux deux, et/ou à la soirée. Merci de préciser clairement votre choix dans les commentaires du formulaire d'inscription, comme par exemple "soirée du 26 mars et journée du 27 mars", "soirée du 26 mars et journées des 27 et 28 mars", "journées des 27 et 28 mars", ...
Vous pouvez également choisir d'assister au colloque en présentiel ou en distanciel. Ce choix se fait à l'inscription. Le prix de l'inscription est identique dans les deux cas. Si vous souhaitez participer à distance (nombre de places limité), les informations de connexion vous seront envoyées avant chaque évènement.
Pour les médecins et kinésithérapeutes, le colloque est accrédité par l'INAMI.
* Uniquement pour les formations reconnues par la Communauté Française et sur présentation d'une carte d'étudiant valide, nombre de places limité
Pour vous inscrire à l'évènement, il vous est demandé de remplir le formulaire en cliquant sur le bouton ci-dessous (ne pas oublier de cocher la case dédiée si vous souhaitez participer en distanciel), et de verser le montant de l'inscription sur le compte IBAN : BE51 0682 4224 1662 - BIC : GKCC BE BB, en spécifiant dans la communication la/les journées et/ou la soirée auxquelles vous souhaitez participer.
ATTENTION : L'inscription n'est effective qu'après réception du paiement sur le compte. Un e-mail vous sera envoyé pour confirmer la réception du paiement. Nous vous demandons d'éviter, si possible, les payements par chèque en provenance de l'étranger.
Il est possible de se désister en envoyant une demande par e-mail.
Seuls les désistements signalés avant le 27 février 2025 donnent lieu à un remboursement.